Quand on parle de Wall Street, l’imaginaire collectif pense immédiatement aux buildings de New York, ses travailleurs en costume cravate qui engrange des bonus à 6 chiffres, et la débauche qui accompagne ces sommes délirantes.
Main Street est le strict opposé de Wall Street. Littéralement “rue principale”, elle fait référence à l’économie réelle, les commerces et artisans locaux. Les deux termes sont souvent opposés, Main Street contre Wall Street, l’économie réelle contre les marchés.
Aujourd’hui, penchons-nous sur l’état de santé de Main Street, et la déconnexion entre ces deux pans bien différents de l’économie.
Bienvenue sur The Macronomist, si on vous a fait suivre ce mail, je vous invite à vous abonner.
Commençons par définir le problème, et à vrai dire Main Street fait face au même problème que Wall Street ; la hausse du coût de l’endettement.
Mais, nos deux protagonistes ne subissent pas le problème de la même façon. Wall Street a eu le temps de profiter des taux d’intérêt bas à une bien plus grande échelle, et les entreprises cotées en Bourse sont généralement assises sur des quantités conséquences de cash. À un tel point qu’elles rachètent régulièrement des actions :
Ces rachats d’actions ont été un moteur dans les performances de 2022 et 2023. Bien que 2022 ait été une année difficile pour les sociétés cotées en Bourse, nous n’avons pas vécu de période de stress intense, partiellement grâce au fait que les entreprises avaient du cash à disposition. Ainsi, en 2022, 993 milliards de dollars ont servi à racheter des actions, ce chiffre est en baisse en 2023 à 813 milliards de dollars mais il reste plus élevé que la moyenne (et l’année n’est pas encore terminée).
Elles avaient tellement de cash que malgré la hausse vertigineuse des taux d’intêret, elles payent moins d’intêret qu’avant.
Mais vous vous doutez bien, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Le top 10% des entreprises subit bien moins la hausse des taux d’intêret que le 90% restant, déjà à l’échelle du SP500.
Alors je vous laisse imaginer pour les entreprises qui ne sont pas cotées en Bourse.