Même si j’ai eu des retours positifs sur ce sujet, je me doute qu’il n’intéresse pas tout le monde. Ne vous inquiétez pas, c’est la dernière fois avant un moment que nous discutons d’options dans le journal.
Pour ceux que ça intéresse, rendez-vous sur le Discord, j’ai créé deux canaux pour discuter sur le sujet !
La semaine prochaine, nous ouvrirons l’année 2024 avec un grand article sur ce qu’il faudra surveiller durant l’année, j’espère sincèrement qu’il vous plaira et qu’il vous servira de boussole pour l’année à venir.
J’en profite pour vous souhaiter à tous une bonne année 2024, qu’elle soit remplie de bonheur et de beaux moments passés avec vos proches, c’est le plus important.
Nous avons longuement discuté d’options durant la fin de l’année 2023, et des retours que j’en ai eus, vous semblez intéressés par le sujet. Je suis vraiment content de pouvoir parler de ces notions avec vous, et avoir un public ; le but de The Macronomist était de pouvoir être libre dans ce que j’aborde, et c’est pour cette raison que vous financez le journal.
Bref, ça fait maintenant un moment que je touche aux options, mais sur la fin d’année 2023 j’ai vraiment passé un cap dans la compréhension de ce produit, et je voulais donc passer de la théorie à la pratique avec vous.
Dans cet article, je vais aller un petit peu plus en détail sur la façon dont je vois la gestion de ce portefeuille, notamment en termes de stratégie et de “logique”.
Je vais commencer par une phrase qu’un gérant de portefeuille option m’a dite, et que je vais essayer d’appliquer pour ce portefeuille :
“Vend la merde court terme et profite du vega a long terme”.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Pour comprendre cette phrase, nous avons besoin de comprendre l'effet du thêta (du temps qui passe) et du vega sur le PnL.
Comme nous le voyons sur l’image ci-dessus, le thêta ne rogne pas notre PnL de façon linéaire ; plus nous nous approchons de l’expiration, plus il rogne vite notre position.
Pour comprendre cette mécanique, prenons un exemple :
Imaginons que nous sommes au 1er janvier 2024, nous faisons un pari. Vous pensez que le Bitcoin atteindra 100 000$ d’ici le 29 décembre 2024, et je pense que non.
Donc, je vous vends une option, strike price 100 000$, expiration 29 décembre 2024.
Avance rapide, nous sommes en septembre 2024 et Bitcoin est à 60 000$. Il a grimpé, mais il est encore loin des 100 000$.
La probabilité qu’il atteigne 100 000$ le 29 décembre a baissé, il ne reste plus beaucoup de temps, donc la valeur de l’option s’est érodée.
Avance rapide, nous sommes le 27 décembre 2024, deux jours avant l’expiration. Le Bitcoin est à 80 000$, il est très peu probable qu’il gagne 20 000$ en deux jours. Votre option ne vaut quasiment plus rien.
C’est assez logique, mais il faut bien comprendre cette notion.
Ce que nous voulons, c’est être acheteur sur la volatilité a moyen long terme, et vendeur de volatilité à court terme. De cette façon, nous sommes exposés à la volatilité et le thêta ne nous coûte pas trop cher, et nous sommes short volatilité (et donc long sur le thêta) quand il rémunère le plus !