Bonjour et bienvenue à nos 1619 lecteurs dans ce nouveau résumé de la semaine.
Au programme :
👉🏼 Comment les grandes fortunes placent leur argent ?
👉🏼 ASML et TSMC peuvent contrer la Chine
👉🏼 JPMorgan, dernier ours de Wall Street
👉🏼 Le dollar faiblit enfin
👉🏼 Les résultats impressionnants de NVIDIA
Mais avant de commencer, si ce n’est pas encore fait, je vous invite à vous abonner.⤵️
Cette année, UBS a interrogé 320 family offices, gérant au total 2,6 milliards de dollars d'actifs, afin de mieux connaître leurs intentions dans leurs placements financiers.
Intéressons-nous aujourd’hui à ce qui ressort de leur allocation d'actif.
Pour commencer, le portefeuille d’un family office type est dispatché de la manière suivante :
Les obligations, les titres à revenue fixe, sont revenues sur le devant de la scène après des années où elles sont passées à la trappe.
Avec la remontée des taux directeurs à partir de 2022, les obligations souveraines sont devenues intéressantes, et cela se ressent dans les allocations.
À titre d’exemple, une obligation américaine à 10 ans vous rémunérait moins de 3% entre 2010 et 2020.
Actuellement, une obligation américaine à 10 ans vous rémunère à hauteur de 4,4%, ce qui vous offre un excellent ratio risque / rendement.
Concernant les menaces qu’ils surveillent, le risque géopolitique, une inflation plus élevée et une correction de l'immobilier font partie des risques les plus importants, selon eux, durant les 12 prochains mois.
Durant les 5 prochaines années, ils surveillent également une crise de la dette et le changement climatique.
C’est probablement pour cette raison que les family offices prévoient quelques ajustements dans leur stratégie, ils prévoient notamment de réduire leurs expositions en cash, et d’augmenter leurs expositions en or et en actions dans les pays développés...
Exit le cash, bienvenue aux métaux précieux ?
Concernant les thématiques sur lesquelles ils veulent investir, elles ne vont pas vraiment vous étonner avec l’intelligence artificielle, la technologie appliquée à la santé et la robotique qui font partie des secteurs les plus plébiscités.
De quoi vous donner quelques idées pour votre gestion de portefeuille… 👀
Selon Bloomberg, dans le cas d'une invasion de Taïwan par la Chine, les entreprises TSMC et ASML peuvent désactiver les machines EUV (les plus avancées) à distance.
Une bien bonne nouvelle quand on sait que la Chine a réalisé cette semaine, une fois de plus, des exercices militaires autour de l’île.
Le dernier bear de Wall Street conseille à ses clients de ne pas acheter d'actions. Dans une note adressée à ses clients, Kolanovic, stratégiste en chef du marché et coresponsable de la recherche chez JPMorgan, incite ses clients à ne pas acheter d'actions.
Parmi les raisons de son pessimisme, il a cité :
👉🏼 Des taux élevés et probablement pour longtemps
👉🏼 Des valorisations élevées
👉🏼 Des chiffres d'inflation élevés
👉🏼 Des consommateurs sous tensions
👉🏼 L'incertitude géopolitique
La plus grande banque d'investissement du monde est donc la plus baissière des grands noms de la finance américaine, étant donné que Mike Wilson de Morgan Stanley a récemment capitulé se montrant optimiste sur les actions.
JPMorgan voit le SP500 chuter à 4 200 points sur la fin d'année, une chute de 20%.
D'ici là, les indices sont à leurs plus hauts...
On dirait bien que le mois de mai sera le premier depuis un long moment ou le dollar faiblit face à quelques devises :
Après le dernier chiffre de l'inflation, les intervenants semblent plus confiants sur le fait que la FED va amorcer prochainement une baisse des taux.
Et ce n'est pas la seule information qui explique la baisse du dollar : Si on prend l'écart entre les taux d'intêret, par exemple celui entre le rendement obligataire à 10 ans américain et l'allemand (qui est la référence européenne), il a considérablement chuté en 1 mois.
Traduisez plus simplement ceci par : il est plus intéressant qu'il y a un mois de détenir et prêter de l'euro.
Une bien bonne nouvelle pour le Japon, qui a vu sa monnaie fondre face à la hausse des rendements obligataires américains, au point que le ministère des finances aurait vendu pour 59 milliards de dollars ces dernières semaines afin de soutenir sa monnaie.
Commençons par quelques chiffres :
👉🏼 Chiffre d’affaires de 26,04 milliards, explosant les 24,69 milliards prévus. En hausse de 262% sur un an.
👉🏼 Bénéfice par action : 6,12 contre 5,59 prévus. En hausse de 461% sur un an.
C'est encore une fois lunaire ce qu'accompli NVDIA.
Ce qui est intéressant ici, c'est que malgré ces annonces de résultats honnêtement stratosphériques, NVIDIA ne gagne "que" 6,06% après la clôture, quand les traders d'options avaient parié sur un mouvement d'au moins 8,7%.
Étonnant ? Pas vraiment. Comme nous avons pu le voir récemment, la saison des résultats récompense peu les bons résultats, mais puni sévèrement les mauvais.
Au-delà des résultats, NVIDIA a discuté de plusieurs choses lors de l'appel aux investisseurs. Commençons par BlackWell, qui avait été dévoilé lors d'une récente conférence.
Concrètement, Blackwell est une nouvelle génération de puces GPU qui offre des performances et une efficacité énergétique améliorée pour l'IA générative et le calcul accéléré.
NVIDIA a parlé hier des clients de BlackWell, et il faut dire que la liste est prestigieuse :
👉🏼 Amazon
👉🏼 Meta
👉🏼 Microsoft
👉🏼 OpenAI
👉🏼 Oracle
👉🏼 Tesla
👉🏼 XAi
Les livraisons de ce produit commenceront au deuxième trimestre, et grandiront au 3e trimestre, donc ces revenus apparaîtront lors des prochains résultats.
Stacy Rasgon (Analyste chez Bernstein) :
💬 "Donc, cette année, nous verrons les revenus de Blackwell, semble-t-il."
Jensen Huang (PDG de NVIDIA) :
💬 "Nous verrons beaucoup de revenus provenant de Blackwell cette année."
💬 "La demande pour le H200 et le Blackwell est bien supérieure à l'offre, et nous prévoyons que la demande pourrait dépasser l'offre jusqu'à l'année prochaine".
NVIDIA a ensuite souligné la prise de conscience vis-à-vis de la souveraineté technologique de chaque nation.
“D'un point de vue géographique, les revenus des centres de données continuent de se diversifier à mesure que les pays du monde entier investissent dans l'IA souveraine.
L'IA souveraine fait référence à la capacité d'un pays à produire de l'intelligence artificielle en utilisant ses propres infrastructures, données, main-d'œuvre et réseaux d'entreprise.
Les pays renforcent leur capacité informatique nationale à travers divers modèles. Certains achètent et exploitent des clouds d'IA souverains en collaboration avec des fournisseurs ou des services publics de télécommunications publics.
D'autres parrainent des partenaires cloud locaux pour fournir une plate-forme informatique d'lA partagée destinée aux secteurs public et privé.
Par exemple, le Japon prévoit d'investir plus de 740 millions de dollars dans des fournisseurs d'infrastructures numériques clés, notamment KDDI, Sakura Internet et SoftBank, afin de développer l'infrastructure souveraine d'IA du pays.
La société française Scaleway, filiale du groupe Iliad, construit le supercalculateur d'IA cloud natif le plus puissant d'Europe.”
Transcript de NVIDIA
Pour résumer : NVIDIA sort encore d'excellents résultats, et l'appel aux investisseurs inspire de la confiance. De nouveaux secteurs vont avoir besoin d'IA, comme l'automobile par exemple et les états prennent conscience de l'importance de la souveraineté numérique...
NVIDIA dans tout ce débat est à l'épicentre de tout ; c'est le vendeur de pelle, ou en l'occurrence le vendeur de puissance de calcul. Elle a un avantage concurrentiel qui prendra de toute façon plusieurs années avant d'être rattrapé.
Voilà pour l’article du jour concernant les news de la semaine !
On vous invite à nous rejoindre sur nos différents réseaux :
👉🏼 Tiktok
Et on vous dit à lundi pour le prochain article !