Depuis l’avènement de la mondialisation ces dernières décennies, le monde est devenu interconnecté.
La mondialisation a grandement participé à l’augmentation de la qualité de vie de la plupart de l’humanité. Néanmoins, lorsqu’on en vient aux marchés financiers, cette interconnexion peut poser problème.
Aujourd’hui nous allons voir comment intégrer cette part d’incertitudes, inhérentes aux marchés, dans vos investissements afin d’aborder ceci de manière plus sereine.
Au programme :
👉🏼 Comment l’incertitude impacte vos investissements
👉🏼 Risque micro et macroéconomiques
👉🏼 Les actifs indispensables pour affronter la panique des marchés
👉🏼 Le % d’allocation que vous devez consacrer aux actifs moins risqués
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Chaque fois que vous placez votre argent, rappelez-vous que vous le mettez en danger dans le but de réaliser un profit.
👉🏼 Les gains potentiels sont systématiquement corrélés au niveau d’incertitude du produit.
🤓 C’est exactement pour cette raison que vous pouvez récupérer 5% de rendement annuel sur de la dette américaine, ou réaliser une performance de 200% annuelle sur Bitcoin. Le niveau de risque n’est simplement pas le même.
Ça fait depuis maintenant quelques années que nous n’avons pas connu de panique de marché importante, et je m’en réjouis. Seulement, il y a forcément un moment ou cet état reviendra, c’est comme ça que les marchés fonctionnent depuis leur création.
En bref, on monte par l’escalier et on descend par l’ascenseur.
Mais d’ailleurs, pourquoi on monte par l’escalier et on descend par l’ascenseur ?
Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte que vous ou moi ne sommes que des poussières sur les marchés. Ceux qui les font bouger, ce sont les institutions (Bank of America, JPMorgan, Goldman Sachs…).
Quand l’économie va bien ; croissance résiliente, chômage bas, inflation basse ou en baisse, ils s’exposent de plus en plus aux actions. C’est historiquement ce qui a le mieux performé.
En plus, actuellement, nous avons une narrative (Intelligence artificielle) qui fait que les capitaux partent dans une direction, et nous avons donc un mouvement extrêmement impressionnant des boîtes liées à cette thématique. Tant que ces entreprises continuent à pulvériser les prévisions, la fête continuera.
Bref, ces institutions s’exposent de plus en plus à une classe d’actif qui est, sur une longue période de temps, la plus performante.
Puis les problèmes arrivent. La croissance ralentie, le chômage grimpe, l’inflation grimpe, une crise de crédit survient, une “bulle” éclate… Bref, les causes peuvent être nombreuses.
Les institutions sortent alors massivement des classes d’actifs les plus risquées (les actions généralement) pour se réfugier sur :
👉🏼 Des actifs ayant une valeur intrinsèque, c’est le cas des métaux précieux (or, argent…)
👉🏼 Obligations d’état et instruments du marché monétaire.
Cette vente des classes d’actifs risquées entraîne une dépréciation des actions.
Nous pouvons considérer deux types de risques, qui dépendent également de votre profil d’investisseur :
👉🏼 Le risque micro
👉🏼 Le risque macro
👉🏼 Le risque micro
Ce risque est spécifique à une entreprise en particulier, ou un groupe d’entreprise. Typiquement, si nous faisons face à une récession profonde dans les prochaines années, quelle sera la place de Tesla dans cet environnement ? Si l’ensemble de l’économie ralentie et que les licenciements augmentent, les entreprises de biens non-essentiels se trouvent dans une position bien compliquée.
Certes, les gens auront toujours besoin de voitures. Mais, ils décaleront probablement leurs achats de voiture neuve si l’économie se tend.
Cependant, il y a des secteurs qui profitent également des périodes de récession. C’est le cas par exemple de la santé ou de la consommation de base ; peu importent les conditions économiques, les gens auront toujours besoin de médicament et de se nourrir.
👉🏼 Le risque macro
Au niveau macro, le risque est amplifié. Par exemple, lorsque le conflit Ukraine - Russie a démarré, il y a eu beaucoup de questions sur l’énergie (gaz, pétrole), qui est la pierre angulaire de l’économie mondiale.
De même pour le conflit Israëlo-Palestinien.
Un autre risque macroéconomique, est celui du taux de change. Le rouble russe a dégringolé face à la plupart des monnaies occidentales depuis le début du conflit ; les institutionnels fuient cette monnaie.
Plus généralement, le risque macro inclut également le risque de crédit (comme ce fut le cas en 2008 avec la crise des subprimes), ou même le risque de récession.
Le premier élément à prendre en compte, et probablement le plus important, c’est que le marché price extrêmement vite les nouveaux risques et les nouvelles informations qui atterrissent sur le marché.
C’est ce que nous avions déjà constaté lors de l’article suivant :
Concrètement, pour faire simple, cet article explique qu’il est extrêmement difficile (voire impossible) de battre le marché en termes de ratio de sharpe.
Qu’est-ce que le ratio de sharpe ?
Le sharpe ratio est un indicateur qui mesure le rendement d’un investissement par rapport à son niveau de risque.
Il compare le rendement excédentaire d’un investissement (le rendement au-dessus du taux sans risque, souvent les bons du trésor) avec la volatilité.
Surperformer le marché en termes de performance brute est une chose, surperformer le marché en termes de ratio de sharpe en est une autre.
Bref, la première chose c’est donc que vous n’êtes probablement pas plus malin que le marché.
Maintenant que cela est dit, il faut rappeler un élémentaire :
Diversifiez vos actifs
Et vous soulignerez ici que j’ai mis en valeur “actifs”.
Nous avons vu dans un récent papier que se diversifier en stock picking n’était probablement pas pertinent. C’est ce qu’a mis en lumière Xavier Delmas dans une de ses dernières vidéos, et nous avons complété ses recherches avec notre article.
🎯 L’idéal pour votre exposition aux actions serait probablement 70% d’indice (pour diversifier) et 30% de stock-picking, mais je vous invite sincèrement à lire l’article complet.
Le point que je veux souligner ici n’est donc pas nécessairement de se diversifier en termes d’actions, mais se diversifier en termes de catégorie d’actifs !
La plupart des intervenants particuliers l’oublient, mais vous n’êtes pas obligés d’être placés sur des actions pour être investis sur les marchés financiers.
D’une part, vous pouvez intégrer dans votre portefeuille des matières premières ; un ETF sur l’or ou sur l’argent est une couverture contre un risque systémique ; la raison principale est que les métaux précieux ont une valeur intrinsèque.
La deuxième possibilité qui vous est offerte ici, c’est les obligations. Encore une fois, les ETF permettent de vous y exposer à partir de n’importe quel montant.
Vous achetez de la dette américaine, et vous êtes rémunérés mensuellement en dividendes.
Les plus consensuels de ce côté, ça va être TLT 0.00%↑ et IEF 0.00%↑. Ils sont tout deux exposés aux USA, mais vous pourrez trouver facilement des ETF regroupant de l’obligataire européen.
À quelle hauteur ?
Et bien là… C’est un peu toute la question ; cela va dépendre de votre âge, de vos objectifs, de votre aversion au risque…
Historiquement, sur une longue période de temps, les actions sont la classe d’actif la plus performante. Mais, elles sont également volatiles.
Imaginons que vous ayez 25 ans, vous avez une longue période de temps devant vous.
Vous décidez de prendre du risque, donc vous mettez 90% en action et 10% en obligation et matières premières.
10 ans plus tard, à 35 ans, vos objectifs ne sont peut-être plus les mêmes, vous avez peut-être entre-temps eu des enfants ou d’autres heureux événements de la vie.
Bref, en tout cas, vous n’êtes plus vraiment en phase avec ce niveau de risque, donc vous décidez de passer à 75% actions et 25% obligations et matières premières. D’autant plus qu’entre-temps, votre capital a probablement grandi, donc vous n’avez peut-être plus d’intêret à prendre autant de risque.
Puis tous les ans vous faites un check-up, en fonction d’à quel point l’obligataire est intéressant (car pendant longtemps il ne rémunérait quasiment plus), en fonction de votre aversion au risque qui évolue, de vos projets…
Le but est d’être investi sur les marchés tout en pouvant dormir la nuit sans problème. Si demain les marchés actions perdent 30, 40, 50 % (comme cela arrive environ toutes les décennies), comment réagiriez-vous ?
Le but ici n’est pas de vendre de la peur, juste de se préparer aux temps durs. Avec le rendement actuel des obligations, et le fait que si la FED baisse les taux (ce qu’elle fera normalement avant la fin d’année), vos obligations vont gagner en valeur, est-ce qu’il y a une raison de ne pas être exposé du tout à l’obligataire ? Probablement pas.
C’est la question qui se pose, et qui doit guider votre allocation à ces actifs moins risqués que les actions.
Voilà pour l’article du jour, j’espère qu’il vous aura plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager à vos proches intéressés par ces sujets !
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