Bienvenue dans ce nouveau Macroscope. Comme vous le savez, Jules est encore en vacances quelques jours, il nous reviendra la semaine prochaine.
Quel les amoureux des graphiques soient donc rassurés !
Comme chaque semaine, le Macroscope, c’est l’occasion de faire le point sur les actualités économiques et financières de la semaine.
Au programme donc :
👉Le Japon abandonne les taux négatifs
👉La réélection de Vladimir Routine
👉Le déclin de la fertilité et ses impacts
👉La banque centrale Suisse baisse ses taux
👉Décrochage de l’action Boeing
Avant de commencer, si on vous a fait suivre cet email, n’hésitez pas à vous abonner !
La Banque du Japon (BoJ) vient d’annoncer l’abandon de sa politique monétaire extrêmement souple, et du Yield Curve Control (YCC). Une décision qui marque le retour des taux directeurs japonais en territoire positif.
Alors, certes, ils n’ont été relevés qu’à 0,1%. Mais après 8 ans de taux négatifs, le tournant semble bel et bien avoir été amorcé.
La Banque Centrale nippone s’est montrée rassurée par les négociations salariales qui sont intervenues dans le pays et que nous mentionnions d’ailleurs dans le Macroscope de la semaine dernière.
En toute logique, la BoJ devrait également réduire le montant qu’elle alloue au rachat d’obligations d’Etat. Espérons que tout cela permette de redonner un coup de fouet à l’économie japonaise.
Il est également probable que le Yen japonais retrouve des couleurs alors qu’il s’était fortement déprécié face au dollar et à l’euro ces dernières années.
Une routine, n’était-ce pas tout ce que représentaient ces élections russes ?
Le maître du Kremlin comme le désignent les médias traditionnels aura donc été réélu à la surprise générale (non) avec 87% de voix favorables et une participation de 74%. Des chiffres à faire pâlir n’importe lequel de nos hommes politiques.
Blague à part, le résultat de ce scrutin indique qu’il ne faut pas s’attendre à des changements de décisions politiques sur le plan de la guerre en Ukraine que la Russie devrait continuer de mener sans faiblir. Sauf peut être lors d’une trêve estivale qui serait tenue à l’occasion des jeux olympiques…
Enfin, l’occasion de rappeler que ce conflit commence à coûter extrêmement cher à la Russie dont, assez logiquement, le budget alloué à la défense s’envole.
La défense devient donc le premier poste de dépense du budget russe.
Sujet hautement passionnant que celui du déclin de la natalité à travers le monde. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, nous y avions consacré un dossier il y a tout juste quelques semaines.
Et il se trouve que le Financial Times vient d’y dédier un article également, en s’appuyant sur les données fournies par la Banque Mondiale.
Comme les images sont plus parlantes que les mots, en voici deux qui vous feront prendre toute la mesure du choc démographique (et social) que nous sommes en train de vivre.
Il est possible que cette image représente l’idée que vous vous faites de l’état de la natalité à travers le monde. Or, cette dernière se base sur les données des années 1950…
La situation actuelle ressemble plutôt à ceci :
Surprenant, non ?
Nous sommes assurément en train de vivre le plus grand changement démographique jamais enregistré dans l’histoire humaine, et ceci au niveau mondial.
Encore une fois, je vous invite à lire l’article que nous avons écrit sur ce thème si le sujet vous intéresse.
Voilà des mois que la FED et la BCE adoptent une attitude plus que prudente quant à la perspective de baisser les taux directeurs. Elles mettaient en avant des indicateurs économiques encore trop peu rassurants et ne souhaitaient pas reproduire l’erreur de Paul Volcker (qu’il corrigera heureusement) en baissant les taux de manière anticipée, ce qui pourrait raviver l’inflation.
La Banque Nationale Suisse vient donc de créer la surprise en tenant le discours opposé. Selon elle, le combat contre l’inflation est en train d’être gagné et elle annonce donc la baisse de ces taux de 25 points de base.
Reste à voir s’il s’agit d’une mesure isolée ou si d’autres banques centrales suivront prochainement cette voie. Pour l’heure, rien ne semble aller dans le sens d’une précipitation de la baisse des taux en Europe comme aux Etats-Unis.
J’adore les avions. J’ai toujours été fasciné par le fait que ces mastodontes des airs puissent voler (pour les avions de tourisme) ou que des objet avec la portance d’un fer à repasser puissent aller plus vite que la vitesse du son à l’aide d’un seul réacteur (pour les avions de chasse).
Et alors que le secteur aéronautique sort la tête de l’eau après des années difficiles liées au COVID et à toutes les restrictions que cette crise sanitaire à engendré, voilà que Boeing connaît de graves difficultés.
En cause, plusieurs problèmes de sécurité et d’avaries en vol rencontrés par des avions qui seraient tout simplement “mal finis”. Pas très rassurant.
Et alors que les problèmes de non-conformité s’accumulent, l’action Boeing prend naturellement du plomb dans l’aile.
Assez logiquement, la situation dramatique rencontrée par Boeing fait le bonheur du constructeur européen Airbus.
Espérons tout de même pour les passagers des avions Boeing que ces problèmes ne soient également que … passagers.
Excellent week-end à toutes et tous ! On vous retrouve la semaine prochaine pour d’autres articles !