Deux raisons d'être techno-optimiste

Un peu d'opium au milieu du chaos financier actuel

Cet article a été écrit il y a désormais quelques semaines. Il est publié au beau milieu du chaos bancaire actuel, mais je ne pensais pas que mes deux semaines de vacances aller coïncider avec l’effondrement de deux banques majeures. On reparlera de tout ça au travers d’un article soit ce jeudi, soit la semaine prochaine. Je suis de retour en France, donc le rythme des deux articles par semaine revient vite !

Au gré de mes articles, vous devez vous dire que je suis un énième annonciateur de la fin du monde. Et c’est vrai que concernant la finance, je suis globalement pessimiste pour les mois à venir.

Mais, s’il y a bien quelque chose qui me rend optimiste pour les prochaines années, ce sont les avancées technologiques.

Cet article sera donc un article d’opinion personnelle sur les secteurs que je trouve les plus intéressants actuellement et pour les prochaines années. Comme souvent, je rappelle que je ne suis spécialiste de rien, simplement un éternel curieux. Si vous avez des sources qui permettent d’appuyer ou contredire mes propos, je vous invite à les indiquer en commentaire afin d’en faire profiter à tous.

Comme d’habitude j’espère que cela vous plaira. En vous souhaitant une excellente lecture !

Première chose qui me paraît absolument fondamentale : la fusion nucléaire. On va tâcher de rester simple.

La fission nucléaire est le processus actuellement utilisé dans nos centrales nucléaires. Il consiste à diviser le noyau d’un atome en deux noyaux plus petit. Lorsque le noyau d’un atome est divisé, il libère une quantité d’énergie sous forme de chaleur et de lumière.

La fusion nucléaire est l’inverse de la fission nucléaire : deux noyaux d’atomes légers sont combinés pour former un noyau plus lourd. Elle se produit dans le soleil ou dans les étoiles, ou les noyaux d’hydrogène fusionnent pour former des noyaux d’hélium. Et c’est ce processus qui nous intéresse aujourd’hui.

J’ai essayé de rester le plus bref possible, mais cette vidéo vous aidera probablement à mieux comprendre (3 minutes) :

Ou encore cet excellent visuel de Visual Capitalist.

Le secteur de la fusion nucléaire est plébiscité par les investisseurs, avec 3 milliards de dollars investis dans le secteur en 2021. Des grands noms comme Chevron ou Google ont investi, dans le secteur, et bon nombre de gouvernements suivent le développement de ce secteur.

Et il faut admettre que les promesses font envie. L’énergie dégagée par la fusion nucléaire serait énorme.

Mais ce processus n’est pas une découverte récente. Depuis les années trente, les scientifiques travaillent sur la question. De ce que j’ai lu, la fusion nucléaire est même devenue une private joke chez nos amis physiciens. Mais alors qu’est ce qui bloque ?

Concrètement, le défi dans la fusion nucléaire consiste à ce qu’elle produise plus d’énergie qu’elle n’en consomme. L’énergie demandée à la réalisation de cette réaction nucléaire est telle que cet objectif est très difficile.

Les Américains ont réussi cette prouesse en fin d’année 2022, et les recherches continuent d’être menés, dans l’espoir d’en faire un jour une énergie commune.

L’énergie issue de la fusion nucléaire, en plus d’être extrêmement abondante, a beaucoup d’avantages.

Dans un premier temps, les atomes nécessaires à la fusion nucléaires sont abondants. Le Deutérium se trouve dans l’eau de mer, le tritium peut être produit à partir du lithium.

La production d’énergie serait telle qu’elle pourrait remplacer la plupart de nos sources d’énergies actuelles, par une énergie propre car ce processus n’émet pas de CO².

À l’inverse de la fission, la fusion ne crée pas de déchets nucléaires, et pour terminer l’énergie de la fusion est indépendante des conditions météorologiques.

Finalement, la fusion nucléaire serait la forme d’énergie ultime. Plus de 140 pays ont annoncé ou considérés avoir comme objectif l’émission zéro en 2022, dans un même temps l’humanité devrait augmenter sa demande en électricité de 47% dans les 30 prochaines années. La fusion nucléaire serait donc une solution idéale.

Évidemment, l’accès à une énergie quasi illimité aurait des conséquences. L’or par exemple, que nous sommes capables de créer à partir d’une réaction nucléaire depuis plusieurs années maintenant, verrait son prix chuter drastiquement. Qu’en sera-t-il du Bitcoin également ? Beaucoup de questions sans réponse à ce stade, et la fusion nucléaire aura encore besoin de plusieurs décennies avant d’être une énergie commune. Mais elle reste, à titre personnel, une grande raison de rester positif quant à la suite des événements.

Et oui, ma deuxième raison n’est autre que celle pour laquelle vous me suivez probablement.

Avec cette newsletter, on pourrait croire que je me suis totalement désintéressé du secteur, mais c’est bien faux. Je reste toujours admiratif devant ce qui est fait dans ce secteur.

Alors oui, tout n’est pas parfait. Beaucoup de choses dans le secteur sont encore à revoir, mais j’ai dit que je serais positif aujourd’hui, alors continuons sur cette lancée.

Nous en avions déjà parlé dans mon article sur les monnaies numériques de banque centrale, mais ces dernières sont littéralement une bénédiction pour l’adoption des cryptos à un public bien plus large. La vérité que beaucoup ont du mal à comprendre, c’est que le grand public se fiche de la technologie derrière, ni même du problème monétaire à laquelle Bitcoin répond. Leur adoption viendra probablement d’une entité et d’un actif dans laquelle ils ont (un minimum) confiance, à savoir le gouvernement et l’euro. Et quand ils auront des besoins de transactions privées, alors ils se pencheront sur l’utilisation de Bitcoin.

D’accord, mais une dystopie dans laquelle le gouvernement déploie une monnaie numérique nous forçant à passer par une monnaie dérégulée pour avoir un minimum de vie privée n’est pas forcément une raison d’être techno-optimiste.

En effet, je suis bien d’accord avec vous. Mais ce n’est pas la seule raison qui me rend optimiste à propos des cryptos, l’adoption de la sphère financière se met également en place.

Je suis un peu biaisé concernant MakerDAO car de ce que j’en ai compris, je trouve le protocole absolument fabuleux (en dépit du token $MKR qui est extrêmement mauvais). Pour ceux qui ne le connaissent pas du tout, en voici une excellente explication par CoinDesk (en anglais).

Nous avons par exemple, via MakerDAO, un prêt à destination de la Société Générale de 7 millions de dollars, réalisé en DAI.

Société générale n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai, car elle avait déjà émis 100 millions de tokens OFH, des obligations de financement de l’habitat, en 2019.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, sur un protocole que j’affectionne particulièrement, mais nous avons désormais des tonnes et des tonnes d’actifs à tokeniser, et rendre bien plus accessible avec l’aide de la finance décentralisée. De l’investissement immobilier aux obligations d’état en passant par les actions, nous avons tout un monde à explorer. La finance doit devenir accessible, et c’est une possibilité grâce à la tokenisation.

La régulation devra être réalisée pas à pas, avec des professionnels du secteur (et non pas Aurore Lalucq), mais le futur de la finance est à mon sens sous nos yeux, et il se développe bien. Espérons que cela continue ainsi.

Mes inquiétudes reposent sur les technologiques que nous utilisons au quotidien comme nos ordinateurs ou nos smartphones.

Je m’inquiète du fait que, typiquement, ces deux catégories ont atteint un plafond. Si je devais résumer, j’ai l’impression que nous nous trouvons ici dans la courbe de la “technologie grand public”.

J’espère que je serais clair dans ce que je dis, et j’insiste sur le fait que ce soit personnel, mais cela fait des années que ma curiosité n’a pas été titillée vis-à-vis d’un nouveau modèle de smartphone. La dernière fois qu’une innovation dans ce milieu m’avait titillé l’esprit, c’était la sortie du téléphone pliable de Samsung, qui a été présenté en 2019 (oui, cela fait 4 ans que le Galaxy Fold est sorti). Depuis, il n’y a eu, à ma connaissance, aucune nouveauté marquante dans le smartphone grand public.

Il y a bel et bien des innovations, mais elles sont quasiment imperceptibles.

Au niveau des smartphones, Apple a réussi une très bonne chose avec le taux de rafraîchissement adaptatif. J’insiste sur le adaptatif car cela faisait des années qu’on attendait ça chez Apple, toute la concurrence disposait déjà des 120 Hz ou 144 Hz.

Pour ceux qui ne savent pas du tout de quoi je parle, le taux de rafraîchissement correspond au nombre de fois par seconde que l'écran peut afficher une nouvelle image. Un écran 144 Hz paraît donc bien plus fluide qu’un écran 60 Hz (qui était la norme auparavant), car il affiche 144 images par seconde, au lieu de 60.

Le problème, ce que ce gain de fluidité se ressent sur la batterie, problème qu’Apple a rogné grâce à sa technologie adaptative :

Si vous lisez un article, l’écran rafraîchit l’image 10 fois par seconde, car vous n’avez pas besoin d’une fluidité démentielle pour cette activité, si vous jouez à un jeu alors l’écran rafraîchira l’image 120 fois par seconde, car cela sera bien plus agréable.

Autre exemple toujours chez Apple, le fameux Studio Display qui avait fait tant de bruit a sa sortie pour son prix (1 799 $), a réussi une prouesse technique avec l’écran 5K. Et je n’ai pas franchement envie de vous expliquer pourquoi c’est une prouesse technique, car ça serait long et peu intéressant, mais Léo Duff vous l’expliquera très bien si cela vous intéresse.

Ces avancées sont bien plus minimes que l’explosion que nous avons connue dans les années 2010, surtout pour le grand public. Ou bien peut-être que c’est simplement que je deviens vieux et aigri, mais je n’ai que 21 ans, donc ça me paraît peu probable.

J’ai ici pris deux exemples de la marque à la pomme, mais je tiens à dire que je ne suis pas du tout pro Apple. Je n’ai qu’un produit de la firme, c’est mon iPad, j’ai toujours trouvé Apple très nettement au-dessus au niveau des tablettes. Un mac me paraît être beaucoup de contrainte, et je déteste les iPhones. Mais j’aime la tournure que la marque prend depuis quelques années.

Et pour rester sur la marque à la pomme, les rumeurs de casque de réalité virtuel d’Apple continuent. Peut-être que c’est finalement la révolution que j’attends. Nous savons que le grand public s’inquiète de ce qui est lié au metaverse, à la réalité virtuelle et toutes ces choses très nouvelles, mais un géant comme Apple a amplement la force nécessaire pour prendre et développer ce marché. Ce serait un sérieux changement de paradigme, avec tout un nouveau champ des possibles en matière de technologie. J’imagine que le lancement d’un tel produit durant une des fameuses Keynote de la marque sera un événement de taille similaire au lancement de l’iPhone premier du nom. En tout cas, comptez sur moi pour suivre cela de prêt, et vous en tenir informé.

Pour le coup, je serais très intéressé d’avoir votre opinion sur le sujet en commentaire, donc n’hésitez pas si vous pensez que la technologie grand public avance autant qu’avant à vous exprimer. Je ne demande qu’à être contredit.

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Voilà pour cet article, un peu différent de ce que je propose habituellement. Pour être honnête, je cherche un peu jusqu’ou je peux aller avec ce format de Newsletter, et jusqu’ou cela vous intéressera, je vous laisse d’ailleurs un sondage.

Concrètement, j’aimerais avec cette newsletter parler majoritairement d’économie et de finance, mais m’autoriser des écarts comme celui que vous avez lu ici ou encore celui sur l’état des démocraties à travers le monde que j’ai sorti il y a quelque temps.

Si ça vous a plu je vous laisse commenter et liker l’article. Et comme d’habitude, un grand merci à ceux qui partagent mes articles.

Si vous avez des retours ou des questions, vous pouvez répondre à ce mail ou m’écrire à kolepibtc@gmail.com

Merci d’avoir pris le temps de me lire.