Que de semaines agitées. En l’espace de quelques semaines, le CAC40 a effacé tous ses gains de l’année 2024 à cause des événements politiques du pays, tandis que le chômage aux USA marque un rebond inquiétant pour les élections américaines de novembre.
Faisons le tour d’horizon de ce qu’il s’est passé ces dernières semaines.
Nous avons traité, durant un article complet, le cas Français dans l’article de la semaine passée.
La vie politique de la France a été bien chamboulée ces dernières semaines, nous n’allons pas revenir ici sur les issues politiques possibles, mais nous allons plutôt nous concentrer sur l’impact au niveau des marchés.
Il y en a surtout deux :
👉🏼 La chute du CAC40, l’indice français de référence
👉🏼 L’envolée des taux obligataires
Les deux sont causées par l’instabilité politique du pays, risquant d’être laissé aux extrêmes portant un programme populiste.
Comme nous l’avons déjà vu dans un article, les marchés sont à mon sens, extrêmement efficients.
Ce qui se déroule actuellement sous nos yeux, sur le CAC et l’obligataire, c’est simplement le marché qui réévalue rapidement les risques politiques impactant les marchés.
Et ce risque semble important…
Le CAC40 a simplement annihilé tous ses gains de l’année 2024, en comparant aux autres indices mondiaux, la chute est encore plus rude…
Et en regardant plus précisément dans les ETF liés à la France :
LVMH, Total, BNP et Vinci ont tous particulièrement pesé dans la chute de l’indice Français.
Mais, un élément qui est au moins aussi important, et dont on parle moins souvent, c’est bien le coût de l’emprunt qui s’est envolé pour la France.
Concrètement, cela signifie que la dette qu’émet la France devra être payée plus cher.
Le marché évalue les probabilités que les programmes populistes arrivent en tête, et ce que cela signifie pour les comptes de la France. S’ils mettent en place leur programme, alors l’endettement augmentera, les recettes s’effondreront, les impôts devront grimper (probable) où les dépenses devront baisser (peu probable, au vu des programmes).
Ainsi, le marché réévalue avec les nouvelles informations les risques liés à la dette française. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les contribuables, qui sont ceux qui, au final, payent une charge de la dette plus élevée.
Ce feuilleton n’est pas terminé, et il continuera jusqu’aux législatives, le dimanche 30 juin et le dimanche 7 juillet.
Attaquons désormais le point géographique.
L’effondrement du CAC40 est spectaculaire, il tombe sous le Dow Jones qui n’était déjà pas un indice plébiscité.
Le DAX 🇩🇪 avait réalisé une meilleure performance, mais les élections européennes n’ont pas profité à l’indice Allemand non plus.
Le Nikkei 🇯🇵 réalise toujours une belle année, mais stagne et même, se replie légèrement depuis quelques semaines. Le pays du soleil levant voit cependant de belles choses, notamment une croissance des salaires enfin retrouvées, malgré la récession dans laquelle il est récemment entré.
Sans surprise, le NASDAQ continue de pulvériser les records, et les entreprises qui tirent l’indice ne vont pas vraiment vous étonner :
👉🏼 NVIDIA
👉🏼 Broadcom
👉🏼 META
👉🏼 Microsoft
👉🏼 Amazon
👉🏼 Apple
C’est surtout NVIDIA qui tire la technologie américaine, avec une contribution de +6,29% aux performances. Hallucinant.
Passons désormais aux secteurs américains.
Pas réellement de surprise côté secteur, l’immobilier subit toujours les taux élevés pour longtemps, et la consommation discrétionnaire réalise une performance médiocre. Si on regarde à l’intérieur de l’ETF consommation discrétionnaire, Amazon surperforme, mais la performance est neutralisée par la chute de l’action Tesla.
La consommation se porte tout de même de moins en moins bien ; le revenu disponible réel ralenti, n’incitant pas à la consommation.
La FED s’attend toujours à un ralentissement de l’économie, c’est donc cohérent avec la ligne directrice.
Adieu l’Europe ?
Les récentes élections européennes ne semblent pas avoir convaincu les investisseurs.
Technologie suprématie
La croissance des bénéfices par action est largement en faveur des entreprises technologiques, mais l’écart devrait se réduire d’ici 2026.
Cocorico ?
Le prix des couvertures sur la dette française explose ; en d’autres termes, les intervenants estiment que le risque que l’État français fasse faillite augmente.
L’actif le plus ennuyant
Réputé pour sa volatilité, le Bitcoin semble dormir paisiblement dans un canal. La volatilité est définitivement morte.
Le grand gagnant du nucléaire
Le grand gagnant du nucléaire pour le moment ? Les entreprises liées au minage d’Uranium.
Voilà pour l’article du jour, nous espérons qu’il vous a plu. N’hésitez pas à le faire suivre à vos proches.
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Quant à nous, on vous dit à mercredi pour le prochain article.