Les 8 informations à retenir du mois de septembre
Le mois de septembre se termine déjà, il est temps de réaliser un récapitulatif complet de ce qui s’est passé durant le mois.
Ce que nous verrons aujourd’hui :
Point sur les marchés boursiers
Les performances par secteur
Le marché de l’immobilier
Les matières premières
Point monétaire
Et nous terminerons par les obligations
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Vous voyez ci-dessous la performance des différents indices boursiers dans le monde.
Le NIKKEI (Japon) réalise la meilleure performance, tout de même négative (-2.29%). L’information à garder sous les yeux concernant ce pays, c’est l’intervention de la banque centrale, qui s’apprête à acheter deux milliards de dollars d’obligations du trésor japonais. Nous avons parlé plus en détail de ce mécanisme dans l’article suivant :
Le CAC40 finit le mois en 2e position, avec une performance de -2.74%.
Du côté des USA, les choses prennent une tournure intéressante : le Dow Jones réalise la meilleure performance, avec -3.04%, suivi du SPX (-4.61%) et finalement, le NASDAQ (-6%). C’est un changement de paradigme par rapport au début d’année, ou les technologies, tirées par les valeurs liées à l’intelligence artificielle, ont bien mieux performé que le reste. Le problème ici, c’est que l’ensemble des indices ont été tirés par la technologie, qui semble avoir atteint son sommet.
Terminons par l’indice qui a le moins bien performé sur le mois de septembre, le Hang Seng (Hong Kong). Les investisseurs se sont montrés frileux après les problèmes immobiliers rencontrés par le pays. Nous avons discuté plus largement du sujet dans l’article suivant :
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Vous voyez ci-dessous la performance des différents secteurs américains.
Voyons les éléments qui se démarquent dans ce graphique :
L’énergie est largement en tête sur le mois de septembre. L’explication semble toute trouvée ; le prix du pétrole grimpe depuis l’été, ce qui profite aux entreprises du secteur. Le gaz a également connu un petit sursaut, nous le verrons plus loin dans cet article.
Le secteur de la santé (healthcare) a montré une certaine résilience, ce qui est assez contraire au début d’année. Les valeurs healthcare sont réputées pour être des valeurs “défensives”.
L’immobilier réalise la pire performance avec -6.61%, rien d’étonnant étant donné les taux élevés qui ralentissent le secteur.
La technologie réalise une des pires performances, avec -6%.
France
Le taux moyen pour emprunter s’est envolé en France, à 4.06% sur 20 ans et 4.19% sur 25 ans.
Conséquence : le marché est complètement bouché pour les primo-accédants, qui se retrouvent dans l’incapacité de contracter un prêt pour acheter un logement.
Ainsi, Bruno Lemaire veut créer “un prêt à taux bonifié”, qui offrirait des conditions de financement de crédit plus attractives que celles du marché. Cela ne serait pas un prêt à taux zéro, comme nous avons pu le voir parfois ces dernières années, mais plutôt un taux préférentiel de moitié moins que les taux du marché.
Rappel, pour les principales villes françaises :
Nous ne savons pas encore bien à qui s’adressera cette facilité, ni quand, ni combien de temps. Ces informations devraient être communiquées prochainement.
USA
Le taux d’intêret moyen pour un crédit hypothécaire sur 30 ans est de 7.42% le 20 septembre. La dernière nouvelle que nous avons sur le sujet est tombée la semaine dernière, le “Pending Home Sales” mesure l'évolution du nombre de logements ayant fait l'objet d'un contrat de vente mais n'ayant pas encore fait l'objet d'une transaction.
-7.5% pour cet indicateur, mais comme vous pouvez le voir, il est très volatil. Reste à surveiller si la tendance reste la même durant les prochains mois.
Comment se couvrir durant les périodes de stress des marchés ? Nous avons étudié la question dans une série de 4 articles, disponible pour les abonnés premium.
Voici les performances des différentes matières premières sur le mois de septembre :
Pétrole : le prix du baril du pétrole a flambé jusqu’à 94$ en septembre. Il a explosé suite à la décision des pays producteurs de pétrole décidant de ralentir volontairement leurs productions afin de soutenir les prix. Cette performance du pétrole inquiète bon nombre d’intervenants, qui craignent que cela provoque une hausse de l’inflation (ce qui pousserait les banquiers centraux à maintenir les taux élevés plus longtemps). De plus, la hausse des prix du pétrole met les USA dans une position délicate, car ces derniers n’ont pas rempli leurs réserves stratégiques. Nous avons discuté plus en détail de ces éléments dans un article dédié :
Gaz naturel : le prix du gaz a grimpé à presque 3$ ces dernières semaines. Je n’ai pas de réponse à apporter à ce mouvement, mais il est possible qu’il soit en rapport avec le fait que l’Union Européenne veut remplir ses réserves de gaz au maximum avant l’hiver.
Métaux précieux : l’argent et l’or ont tout deux réalisé des performances décevantes, mais qu’est-ce que cela indique ? Les métaux précieux ont toujours été reconnus comme les valeurs défensives, l’or étant la forme de monnaie la plus “dure”. Si leurs prix baissent, c’est que les intervenants ne s’attendent pas à un retour important de l’inflation durant les prochains mois.
France
En France, l’inflation se situe à 4.9% en septembre, ce qui est toujours loin, très loin de l’objectif d’inflation des 2%.
Mais, ce qui change par rapport à d’habitude, c’est que ce n’est plus les produits alimentaires qui tirent l’inflation vers le haut. Bien que l’inflation sur ces produits demeure bien élevée (+9.6%), c’est surtout les prix de l’énergie qui sont repartis en forte hausse : +11.5% sur un an.
Le rebond du prix du pétrole a fait augmenter la facture d’énergie, le gaz quant à lui n’a augmenté qu’à la fin du mois. Il faudra suivre si la tendance se maintient de ce côté.
La banque centrale européenne a décidé d’augmenter encore une fois ses taux lors de la dernière réunion en septembre, amenant les taux directeurs à 4.5%.
USA
Outre-atlantique, l’inflation s’élève à 3.9% selon les données qui sont sorties la semaine dernière.
Repli après une légère hausse le mois dernier, les nouvelles sont bonnes. Mais, la FED a maintenu qu’elle restait sur son objectif d’inflation de 2%.
Le coût pour la santé de l’économie est extrêmement élevé pour réduire l’inflation jusqu’à cet objectif. Je continue de penser que la FED n’aura d’autre choix que de relever l’objectif d’inflation, si elle ne veut pas amener une récession dans le pays en amont des élections présidentielles.
La banque fédérale américaine a décidé de laisser les taux inchangés lors du dernier FOMC mi-septembre.
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Graphique sur les sujets d’actualités, tirés des rapports institutionnels.
Japon
Commençons par la nouvelle récente importante, la Bank of Japan (BoJ) se prépare à acheter des milliards d’obligations japonaises, selon MarketWatch.
Ils suivent finalement leur “plan de route”, qu’ils ont dévoilé lors d’une de leurs dernières réunions.
Rappel sur le fonctionnement du YCC :
Introduit en septembre 2016 dans l’archipel, le Yield Curve Controle (ou YCC) est un des principaux outils monétaires que la BoJ utilise. L’objectif est très simple : maintenir les taux d’intérêt à court terme à zéro afin de stimuler l’économie.
Comment la BoJ réussit à maintenir ses taux d’intérêt à 10 ans proches de zéro ? Simplement en vendant massivement des obligations quand le taux d’intérêt de ces dernières passe sous les -0.25, et en en achetant massivement lorsque ce dernier passe au-dessus de 0.25%.
De cette manière, la BoJ s’assure que les taux restent autour des 0%.
Depuis fin juillet, la cible du rendement obligataire se situe toujours entre 0.5 et -0.5%, mais la banque se laisse libre du montant et du moment à laquelle elle rachète des obligations entre 0.5 et 1%. Elle n’interviendra fermement que si les taux montent à 1%.
Le Japon cherche toujours à contenir le rendement de ses obligations, afin de stimuler l’investissement.
Le problème de cette stratégie, c’est qu’elle fait que le yen se dévalue drastiquement par rapport à la plupart des monnaies.
Ce qui cause donc de l’inflation importée.
USA
Les rendements des obligations américaines continuent de s’envoler.
Cette situation peut mettre certains établissements bancaires en danger, comme cela a été le cas pour la Silicon Valley. Néanmoins, dans notre dernier article, nous avons constaté que les obligations américaines trouvées toujours des acheteurs, du côté des institutionnels et des particuliers.
Les ménages américains ont acheté pour environ 1,5 milliard de dollars de bons du Trésor depuis que la Fed a commencé à relever ses taux l'année dernière. Ces achats compensent les obligations que la banque centrale américaine vend elle-même (dans le cadre de son Quantitative Tightening, la FED vend pour 60 millions de dollars par mois d’obligation d’état).
Europe
De même qu’aux USA, les rendements obligataires en Europe s’envolent.
Le rendement des obligations européennes est très corrélé à celui des USA.
Néanmoins, nous pouvons tout de même constater que l’endettement va coûter cher, très cher, à un moment ou la France s’apprête à emprunter un montant record sur les marchés financiers : 270 milliards d’euros.
La banque quand elle entend que tu as accepté le crédit avec 28% d’intêret sur 84 mois.
J’espère que ce nouveau format vous aura plu. Si vous souhaitez avoir des recherches plus en profondeur, la formule premium est faite pour vous.
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Voici un article désarchivé qui vous donnera un aperçu :
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